Avec l’appui de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et en collaboration avec l’Université de Ghana, l’Ecole Normale Supérieure a envoyé ses enseignants à cette Université de Ghana dans le cadre de partage des expériences sur l’élaboration et la mise en œuvre d’un programme d’études à contenu nucléaire tel que la physique médicale, des méthodes pédagogiques adaptées et des infrastructures telles que des laboratoires de dosimétrie. La visite à cette institution avait également comme objectif de promouvoir la coopération Sud-Sud entre les États membres de l’AIEA, de stimuler la recherche et l’innovation, et de renforcer les capacités nationales pour l’utilisation pacifique de ces technologies au Burundi.
Dans le même angle de coopération, l’ENS a accueilli une mission d’experts de l’Université de Ghana pour évaluer la situation actuelle et développer un programme complet de formation en physique médicale.
D’aucuns n’ignorent que la formation occupe une place de choix, aussi bien au Burundi comme partout ailleurs, dans les programmes d’éducation de la personne humaine et du développement durable. Les récentes réformes entreprises dans le système éducatif burundais, depuis l’enseignement fondamental et PF jusqu’à l’enseignement supérieur avec le système BMD en passant par l’enseignement professionnel, viennent répondre à l’Objectif du Développement Durable qui vise à « Assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie » (ODD4).
Signalons que les Objectifs du Développement Durable (ODD) relèvent d’un seul et même enjeu à savoir : « notre capacité à transformer nos sociétés afin de vivre dans un monde meilleur, plus juste et équitable, respectueux de l’environnement et des
hommes ». Cela suscite un vif sentiment de formation de haut niveau dans tous les domaines de la vie nationale et une prise de conscience des questions qui hantent l’humanité toute entière.
Force est de constater que les enseignants ne sont pas des chercheurs isolés, mais au
Contraire, ils sont soucieux de travailler en synergie. C’est pour cette raison qu’ils devraient se mettre à l’école des autres et analyser les besoins de la société selon la dynamique des nouvelles technologies et de la science afin de fixer les objectifs sur le moyen et le long terme. En general,l’utilisation sûre et efficace de la technologie en médecine des rayonnements depend fortement du soutien d’experts en physique médicale. Les physiciens médicaux, en tant que professionnels de la santé à part entière, doivent être dotés de connaissances spécialisées grâce à des diplômes et à une formation aux compétences cliniques.
Ils sont ainsi en mesure de maîtriser la complexité des technologies médicales, d’améliorer le diagnostic et la sécurité des patients, d’optimiser les procédures cliniques et de contribuer à l’amélioration des résultats des traitements et de la santé publique. Compte tenu de l’utilisation croissante de technologies telles que la radiographie, la tomodensitométrie (CT) et la mammographie dans les hôpitaux du Burundi, il y a un besoin urgent de physiciens médicaux bien formés pour soutenir ces progrès et améliorer la qualité des soins de santé.
De plus, les physiciens médicaux jouent un rôle essentiel en garantissant la précision et la sécurité de la radiothérapie et d’autres traitements contre le cancer. La mise en place d’un programme de formation aidera le Burundi à renforcer les capacités locales pour offrir des services cliniques dans le cadre du projet de radiothérapie une fois celui-ci achevé. Il garantira laconformité avec les normes de sécurité internationales, réduira la dépendance à l’égard de l’expertise étrangère en physique médicale, assurera la rentabilité de la formation des physiciens médicaux, réduira les problèmes de fuite des cerveaux des professionnels de la physique médicale, renforcera les ressources humaines et garantira l’alignement sur lesobjectifs nationaux en matière de santé et de développement.
Des organisations telles que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’OMS soulignent depuis longtemps le rôle essentiel des physiciens médicaux dans la protection des patients et le maintien de normes de sécurité élevées dans les expositions médicales. En 2011, la physique médicale a été officiellement reconnue comme une profession parl’Organisation Internationale du Travail, ce qui souligne son importance.
L’École Normale Supérieure (ENS) est une institution publique avec 25 ans d’expérience dans l’enseignement supérieur et la recherche. Elle comprend trois campus, plus de 150 enseignants et trois départements, dont le département des sciences appliquées.
Chaque département propose actuellement des programmes de Master, et il existe sept centres de recherche et d’innovation actifs sous la direction de la recherche.
Le département des sciences appliquées, dans sa mission, vise la création de formations dans des domaines où le manque de personnel qualifié est criant au Burundi. C’est dans ce cadre qu’il est envisagé de développer un programme de Master en Physique Médicale à l’ENS, en collaboration avec l’Université du Ghana et l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA). L’objectif de ce programme est de répondre à la pénurie de professionnels qualifiés dans le domaine des sciences et technologies nucléaires, en particulier, en physique médicale.
Dans le cadre d’une prise en charge pédagogique et scientifique ainsi que la pérennisation des programmes de Master, vous êtes appelés à apporter votre contribution à l’amélioration de cette offre de formation déjà élaborées par les experts. Ainsi, l’amélioration apportée par les participants à la validation de cette offre de formation a permis d’éliminer, les chevauchements avec les autres offres de formation similaire du cycle de Baccalauréat et d’approfondir les connaissances disciplinaires et pédagogiques tout en misant sur l’évolution technologique.
Bien que les maquettes déjà produites soient pertinentes, il serait ultime de mieux les
organiser afin que les contenus des ECUEs qui constituent des prérequis pour d’autres soient enseignés en premier lieu et ainsi avoir des offres de formation fiables et adaptés aux besoins de la communauté.
Cette journée a été réservée à l’amélioration de cette offre de formation déjà élaborées par les experts des deux institutions (ENS et Université de Ghana avec l’appui de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA)) et un accent particulier sera mis sur les descriptifs des contenus des ECUEs. Ainsi, c’est evident que cette offre de formation servira de guide aux étudiants, aux enseignants, aux responsables académiques et de l’assurance qualité.